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Tour de Draillant

Draillant.

Draillant, commune et village de la commune de Perrignier, département de la Haute-Savoie, Drallens en 1227, Draillens en 1229, nom d´origine burgonde, dériverait selon Perrenot d´un primitif *Thragilingos, « chez les Thragilingi », dérivé du nom propre Thragila (Drogila), diminutif du germanique *þrag, « courir », cf. burgonde *þregis, « rapide ».  voir Draillant

Site classé: Tour de Draillant Inscription par arrêté du 16 juillet 1990 PERRIGNIER Hameau de Draillant, C.D. n°35

La seigneurie de Draillant comprenait la maison-forte de ce lieu, des rentes à Allinges-Neuf et les droits des forêts des montagnes de Draillant et du Montforchat, albergés par Amédée V, en 1302, à un membre de la famille de Draillant, Riffier de Draillant. Au début du XIVe siècle, les Nobles de Compois en firent l'acquisition. Ils étaient feudataires du Faucigny, et Thomas de Compois fut châtelain d'Allinges-Vieux de 1317 à 1319.

Après 1355, les deux châtellenies étant réunies, les Compois prêtèrent l'hommage au comte de Savoie. Quant à la seigneurie de Cursinges, elle comprenait outre le château et ses terres, une partie du village de Reyvroz. Le 15 septembre 1389, le comte Amédée VII l'inféoda à Guillaume de Rovorée, mais comme les Nobles de Châtillon avaient aussi des droits sur le château, de multiples différends surgirent par la suite.
Elisant des prudhommes qui gèrent les biens communaux, la paroisse semble être une des plus pauvres du Chablais, la proportion des indigents y atteint en 1373 la moitié de la population. Et pourtant, son territoire dispose de carrières de tuf qu'on utilisa abondamment pour les constructions que Bonne de Bourbon entreprit à Ripaille à la fin du XIVe siècle. On comptait au XVe siècle de 30 à 50 feux.
Lors de l'occupation bernoise, un prédicant fut installé à Draillant dont la pension était payée en blé, et en avoine. Il semble que la récupération de la paroisse par un prêtre catholique après la mission de François de Sales donna lieu, tout comme celle d'Armoyà de sérieuses difficultés. En décembre 1600, des bandes armées genevoises profanèrent l'église. En avril 1601, François de Sales demanda au gouverneur des Allinges, le colonel Brotty, une compagnie de soldats pour aller chasser les Genevois qui y avaient réinstallé un ministre. Le revenu des deux cures de Draillant et d'Orcier qui allaient être desservies par le même curé, était alors de 120 écus d'or. A la fin du XVIIe siècle, les deux fiefs de Draillant et de Cursinges ayant été regroupés au profit de Janus de Bellegarde, marquis des Marches, grand chancelier de Savoie, ses successeurs se montrèrent particulièrement âpres dans la perception de leurs revenus, ce qui motiva des plaintes des conseillers de la commune en 1769. Les agents et fermiers de M. le marquis des Marches, écrivent-ils dans leur délibération, font cribler les blés qu'on leur apporte jusqu'à deux et trois fois et refusent même de les recevoir n'étant pas à leur gré.
Cependant, les servis (c'est-à-dire les autres redevances) ne sont pas plus privilégiés avec les dîmes qui se paient en blé qui est accepté tel qu'il est, cru et ramassé dans le territoire sans être criblé. Les fermiers exigent même une certaine quantité de blé, froment ou orge, des particuliers censiers pour ne pas cribler leurs dits blés et c'est outre les corvées, soit journées de charriot et de charrue que se fait faire l'agent du seigneur marquis dans les temps les plus précieux
En insistant sur la rapacité des agents du seigneur des Marches, ce texte oppose l'esprit plus conciliant des bénéficiaires des dîmes, en l'occurence le curé de la paroisse. Le marquis des Marches était en outre de beaucoup le plus gros proprietaire puisque sur le montant total de 33594 livres que coûtèrent les affranchissements, sa seule créance se montait à 21 500 livres.


Tour de Draillant - Draillant

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