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Villa du Parc

Centre d'art contemporainFœhn d’été , une exposition de Jagna Ciuchta et Bettina Samson

         Fœhn d'été
vendredi 1er juillet à 12h15

En 2016, la Villa du parc, centre d’art contemporain fête ses 30 ans d’existence. Pour célébrer cet anniversaire, un weekend de festivités artistiques est prévu pendant les journées du patrimoine 2016, le 17 et 18 septembre.

En 2016, la Villa du parc, centre d’art contemporain fête ses 30 ans d’existence. Pour célébrer cet anniversaire, un weekend de festivités artistiques est prévu pendant les journées du patrimoine 2016, le 17 et 18 septembre.


Villa du Parc - Annemasse

Jagna Ciuchta & Florent Grange.

Haute-Savoie, 2016.
Photo André Gougain

Betina Samson

Recomining Zwicky box, 2013
Photo still

Exposition

Jagna Ciuchta et Bettina Samson ont choisi d’intituler Fœhn d’été l’exposition qui réunit leurs travaux respectifs pour une rencontre inédite à la Villa du Parc. Une expression à double sens, qui sonne comme la promesse d’une atmosphère particulière : une brise d’été ou un effet de Fœhn, peut-être, du nom de ce vent chaud bien connu dans les Alpes, résultant d’un contact particulier de l’air dans les montagnes qui produit parfois une inversion de température.
Cette image poétique dit bien une exposition où deux démarches individuelles s’entremêlent, sans que l’on puisse prédire à l’avance qu’elle sera la teneur atmosphérique provoquée par cette mise en relation. Il y a en tous cas à l’origine de ce projet et du choix d’exposer Jagna Ciuchta et Bettina Samson ensemble un intérêt pour la perméabilité des formes et des savoirs, que chacune explore de manière singulière au sein de son propre travail et qui sera rejouée autrement dans la mise en regard de leurs œuvres. Si leurs univers plastiques et les références qu’elles convoquent sont assez éloignés, il y a de commun chez les deux artistes une manière joyeuse et décomplexée de s’approprier dans le partage et la collaboration des savoirs techniques, artistiques et scientifiques. L’accrochage réunit des pièces de toutes natures, mettant l’accent sur la variété plastique des matériaux. Jagna Ciuchta et Bettina Samson ont travaillé côte à côte et dans l’échange, pensant l’exposition de leurs pièces dans un voisinage volontaire et réciproque.
Les œuvres de Bettina Samson sont nourries de recherches et de références puisées dans l’histoire des sciences, des découvertes, et des représentations modernes, dont elle se saisit comme sujets d’expérimentations formelles. Ses sculptures et installations proposent ainsi une traduction visuelle et sensible d’événements et de données souvent impalpables à travers une palette large de savoir-faire auxquels elle s’initie la plupart du temps en collaboration avec des professionnels. Son processus de production laisse une part au hasard et à l’intuition, qui font écho à la dimension expérimentale des phénomènes auxquels elle s’intéresse (la découverte accidentelle de la radioactivité par Becquerel, la recherche scientifique sur la matière noire, ou encore les possibilités plastiques inattendues de certaines techniques traditionnelles). À la Villa du Parc, elle réunit un ensemble de pièces existantes qui permet de mesurer l’étendue formelle de sa démarche jusqu’à ses plus récents travaux réalisés en verre ou bien lors d’une résidence de collaboration à La Borne avec les céramistes Lucien Petit et Hervé Rousseau. Pour l’exposition, elle a réalisé une nouvelle pièce, entre visible et invisible et toute en synesthésie, où l’intensité du vent extérieur est traduite en variations lumineuses qui se colorent au contact d’autres œuvres.

Du côté de Jagna Ciuchta, les œuvres d’art sont considérées comme des formes vivantes et mouvantes, riches des multiples possibilités d’appropriations, de changements d’usages et de contextes qu’elles peuvent traverser. C’est aux Gets où elle s’est installée pour quelques semaines qu’elle a préparé l’exposition à la Villa du Parc et poursuivi un travail sur les formes d’art populaire initié récemment lors d’une résidence à Noisyle-Sec. En Haute-Savoie, elle s’est intéressée à la culture vernaculaire, comme les motifs spécifiques d’ornement des charpentes, la sculpture sur bois à la tronçonneuse, ou des tableaux d’amateurs récupérés dans des brocantes. Ce folklore est alors incorporé à sa pratique et entre en résonance inopinée avec des œuvres ou des artistes dont elle avait déjà croisé la route lors de précédentes expositions. Ainsi, le sculpteur abstrait Henry Moore et l’artiste minimal Sol LeWitt, déjà présents dans l’œuvre de Jagna Ciuchta par le biais de la photographie touristique, se retrouvent à la Villa du Parc cannibalisés par les savoir-faire locaux. Ils sont rejoints par Guy de Cointet, artiste conceptuel redécouvert ces dernières années et par Bernard Buffet, artiste populaire apprécié de longue date des peintres amateurs. Ces hybridations espiègles sont un pied de nez à la bienséance des hiérarchies artistiques, interrogent le jugement de goût et la sacralisation du style. Entourées de quelques autres pièces récentes, ces nouvelles productions participent d’une démarche qui s’appréhende dans le temps et par divers échos, et se développe à l’intérieur de cycles d’œuvres dont la reprise, la présentation et la signification sont en fonction des spécificités du contexte d’exposition.
Commissaire de l’exposition : Garance Chabert

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