ialpes.com   aoste    savoie   haute-savoie  geneve  valais  vaud  jura   Travels-Voyages   alpes-images   les savoie  aosta valle  
 
Administration
    Mentions Légales    contact     © 2003 ialpes  N° CNIL: 866 565 
  
Google
 

 

 

 

 

 

 

retour haut de page

 


DRAILLANT - LES CHATEAUX SAVOYARDS
Tour de Draillant

ACCUEIL VALAIS VAUD GENEVE JURA VALLEE AOSTE PIEMONTen construction ISERE en construction SAVOIE
. Sommaire

Château de CURSINGES

De grands pans de murs ruinés et presque entièrement recouverts par la végétation marquent encore l'emplacement du château de Cursinges, en contrebas du hameau de ce nom. Entièrement entouré de larges douves qu'emplissait une dérivation du Redon, il surveillait le passage du Col des Moises. Appartenant dès le début du XIVe siècle à la famille de Rovorée, cette importante maison-forte revint en 1568 aux Genève-Lullin. Elle fut incendiée et en partie démolie durant la guerre de 1589.
Ce château était le type accompli des bâties du XIVe siècle formant un carré de 30 mètres sur 30 avec des tours circulaires aux angles . D'après la description qu'en donne encore en 1625 le marquis de Genève-Lullin, gouverneur et lieutenant-général du Chablais, le château de Cursinges consistait en deux corps de logis réunis par des courtines à créneaux avec quatre tours rondes aux extrémités, une grande etune petite tour carrées, avec deux cours, le tout entouré de fossés, où passait le Redon .

Il était en partie ruiné par le Redon qui avait abattu une tour et comblé des fossés. Il y avait deux ponts levis alors ruinés. En 1693, Cursinges,Cervens, la tour forte de Draillant et diverses terres des environs furent érigés en marquisat au profit de Janus de Bellegarde, dont la famille jouissait encore de ce marquisat au milieu du XVIIIe siècle.

 

 

La seigneurie de Draillant comprenait la maison-forte de ce lieu, des rentes à Allinges-Neuf et les droits des forêts des montagnes de Draillant et du Montforchat, albergés par Amédée V, en 1302, à un membre de la famille de Draillant, Riffier de Draillant. Au début du XIVe siècle, les Nobles de Compois en firent l'acquisition. Ils étaient feudataires du Faucigny, et Thomas de Compois fut châtelain d'Allinges-Vieux de 1317 à 1319.

Après 1355, les deux châtellenies étant réunies, les Compois prêtèrent l'hommage au comte de Savoie. Quant à la seigneurie de Cursinges, elle comprenait outre le château et ses terres, une partie du village de Reyvroz. Le 15 septembre 1389, le comte Amédée VII l'inféoda à Guillaume de Rovorée, mais comme les Nobles de Châtillon avaient aussi des droits sur le château, de multiples différends surgirent par la suite. Elisant des prudhommes qui gèrent les biens communaux, la paroisse semble être une des plus pauvres du Chablais, la proportion des indigents y atteint en 1373 la moitié de la population. Et pourtant, son territoire dispose de carrières de tuf qu'on utilisa abondamment pour les constructions que Bonne de Bourbon entreprit à Ripaille à la fin du XIVe siècle. On comptait au XVe siècle de 30 à 50 feux. Lors de l'occupation bernoise, un prédicant fut installé à Draillant dont la pension était payée en blé, et en avoine. Il semble que la récupération de la paroisse par un prêtre catholique après la mission de François de Sales donna lieu, tout comme celle d'Armoyà de sérieuses difficultés. En décembre 1600, des bandes armées genevoises profanèrent l'église. En avril 1601, François de Sales demanda au gouverneur des Allinges, le colonel Brotty, une compagnie de soldats pour aller chasser les Genevois qui y avaient réinstallé un ministre. Le revenu des deux cures de Draillant et d'Orcier qui allaient être desservies par le même curé, était alors de 120 écus d'or. A la fin du XVIIe siècle, les deux fiefs de Draillant et de Cursinges ayant été regroupés au profit de Janus de Bellegarde, marquis des Marches, grand chancelier de Savoie, ses successeurs se montrèrent particulièrement âpres dans la perception de leurs revenus, ce qui motiva des plaintes des conseillers de la commune en 1769. Les agents etfermiers de M. le marquis des Marches, écrivent-ils dans leur délibération, font cribler les blés qu'on leur apporte jusqu'à deux et trois fois et refusent même de les recevoir n'étant pas à leur gré.

Cependant, les servis (c'est-à-dire les autres redevances) ne sont pas plus privilégiés avec les dîmes qui se paient en blé qui est accepté tel qu'il est, cru et ramassé dans le territoire sans être criblé. Les fermiers exigent même une certaine quantité de blé, froment ou orge, des particuliers censiers pour ne pas cribler leurs dits blés et c'est outre les corvées, soit journées de charriot et de charrue que se fait faire l'agent du seigneur marquis dans les temps les plus précieux
En insistant sur la rapacité des agents du seigneur des Marches, ce texte oppose l'esprit plus conciliant des bénéficiaires des dîmes, en l'occurence le curé de la paroisse. Le marquis des Marches était en outre de beaucoup le plus gros proprietaire puisque sur le montant total de 33594 livres que coûtèrent les affranchissements, sa seule créance se montait à 21 500 livres.

 

 

.