Le village de Samoëns fut fondé bien avant 1144, date à laquelle Ponce de Faucigny s' installa à Sixt et fonda avec ses religieux l' abbaye de Sixt, et qui dès 1167 assura la juridiction de Samoëns suite à une Charte (1167) de l' évêque de Genève.
Le village acquit une certaine prospérité et se vit accorder des franchises par Amédée VIII en 1438.
Mais le bourg subit le pillage en 1476 et fut incendié l' an 1496 par les Valaisans.
L' église fut érigée en collégiale en 1575. Saint François de Sales y vint souvent rencontrer sa famille et lorsqu' il devint évêque du Diocèse il y revint en visite pastorale en 1606.
L' instruction publique et la formation des jeunes artisans y étaient très développées.
La solidarité également était à l' honneur et de nombreuses confréries virent le jour avec d' étranges coutumes.
Une en particulier était célèbre, celle des maçons et tailleurs de pierre fondée en 1659. ( Monument près de l' Office du Tourisme)
Les patrons de cette confrérie étaient " Les Quatre Couronnés " ( martyrs anonymes )qui furent exécutés pour avoir refusé de sculpter des statues de faux dieux.
L' on peut trouver dans les églises de la région quelques tableaux retraçant cette histoire.
Les maçons de cette confrérie s' appelaient les " Frahans " et pratiquaient entre eux une entraide .
Ces maçons allaient travailler fort loin en France et aussi à l' étranger, et lors de leur rencontre ils se reconnaissaient par leur parler particulier, un langage secret le " mourmé " et dans lequel Samoëns portait le doux nom de : Mannedingue.